mercredi 27 novembre 2013

Qu'est-ce qu'une caste ?



La civilisation indienne possède un système social très complexe. L’Occident y voit une inégalité flagrante puisque la hiérarchie des castes conduit à l’exclusion d’une catégorie appelée « les intouchables ».
Mais, quelle est l’origine historique de cette catégorie ? Qui sont les intouchables ?



Les castes en Inde

Qu’est-ce qu’une caste ? On dira simplement qu’une caste est un groupe dont les membres possèdent, du fait de leur naissance, des caractéristiques et des obligations communes.
Le fait fondamental est donc l’hérédité de l’appartenance à la caste. Excepté, les femmes à travers le mariage (une femme peut devenir Brahmane en se mariant et garder son rang après un divorce), aucun individu ne peut  passer d’une caste à une autre, du moins au cours de sa vie terrestre.

La hiérarchie entre castes est stricte. Dans l’ordre croissant de la dignité viennent quatre grandes catégories :

Shudra
Vaishya
Kshatriya
Brahmanes

Chaque catégorie impose à ses membres des obligations et des interdictions : mariage à l’intérieur de la caste (endogamie) ; règles alimentaires (végétarisme pour les brahmanes) ; signes vestimentaires ou maquillage particulier.

Chaque catégorie est éclatée en des dizaines, voire des centaines de sous-castes ou de variétés régionales.
Les Intouchables et le système des castes

« Intouchable » désigne, par définition, celui qu’on ne peut pas toucher, c’est-à-dire celui qui est si indigne et si impur qu’il risque de souiller autrui par la vue ou par le contact physique.

Tous les intouchables sont l’objet de sanctions dégradantes. Ils doivent vivre à l’écart des villages. Ils ne peuvent posséder d’autres biens que des animaux domestiques. Ils ne peuvent porter que les vêtements pris sur des cadavres.

Circuler la nuit en ville leur est strictement interdit. Ils sont exclus des puits du village, car ils pourraient corrompre l’eau.


Ils ne peuvent pas partager le repas avec d’autres castes, ni servir à manger ou la préparer.

Aux intouchables, on réserve les tâches les plus difficiles ou les plus dégradantes ou celles qui frappent d’impureté : cordonnier, fossoyeur, tanneur, vidangeur…

Les quatre principales castes ont-elles aussi leurs fonctions spécifiques et exclusives.
Quand le système des castes est-il né ?

Les sources sanskrites antiques décrivent des principes un peu semblables ; notamment les Lois de Manou, au début de l’ère chrétienne se font l’écho de textes anciens qui présentent ainsi l’origine mythique du monde :

Les dieux immolent un immense corps cosmique, bâti à l’image du corps humain, et le démembrent.


De la bouche, naissent les brahmanes, l’ordre spirituellement le plus élevé, qui seul accès à la connaissance métaphysique, à la compréhension des rituels et des textes sacrés.

Des bras sont issus les kshatriya, les guerriers et les princes.

Des cuisses surgissent les vaishya qui sont paysans, artisans ou commerçants.

Les pieds engendrent les shudra, le plus bas des rangs sociaux, celui des domestiques et des serviteurs.

Il s’agit donc bien d’une création d’une hiérarchie sociale fondée sur les fonctions remplies par chaque catégorie.

On y retrouve d’ailleurs la hiérarchie indo-européenne où sont nettement séparés prêtres, guerriers et producteurs.


La civilisation indienne s’est formée à partir de l’invasion, vers 1 500-1000 avant notre ère, des plaines de l’Indus et du Gange par des peuples de souche indo-européenne venus des plateaux iraniens.

Le peuplement originel du sous-continent indien, appelé dravidien, connaît alors une civilisation avancée.
Mais, les Dravidiens sont vaincus et soumis par l’envahisseur. Ils forment alors le quatrième rang social, à fonction domestique, tandis que les envahisseurs s’organisent de manière tripartite.

Cependant, une fraction de la population dravidienne refuse de se soumettre. Elle est alors considérée comme dangereuse et répugnante. Elle forme peu à peu, bien malgré elle, le cinquième groupe dont descendent les intouchables.
La religion instigatrice des castes

L’hypothèse d’une invasion brutale qui aurait exclu la population locale est peu probable. Bien sûr, les vainqueurs ont imposé leurs conditions, mais il y a eu un mélange des deux cultures et des deux populations.
La création des castes paraît avoir été surtout de nature religieuse.

Les valeurs de l’hindouisme propagées par les brahmanes font que la naissance d’un individu dans une caste n’est jamais le fait du hasard. Elle résulte de l’harmonie de l’ordre cosmique et de la dignité de ses vies antérieures.

Naître intouchable n’est donc plus scandaleux ou inacceptable puisque c’est conforme à l’ordre naturel.
Si on accepte cet ordre et que l’on accomplit les rites adaptés à son rang social, on peut espérer se réincarner à un niveau supérieur.

On ne sait pas à quelle date exacte ces valeurs brahmaniques se sont généralisées en Inde.


Les Intouchables aujourd'hui

L’Inde moderne ne reconnaît pas constitutionnellement l’existence des castes. Pourtant, elles continuent à imprégner les mentalités et les comportements.

La constitution de 1950 a remplacé le terme « Intouchable » par « harijan » c’est-à-dire peuple de Dieu.
Malgré tout, l’exclusion dont les anciens intouchables demeurent l’objet est visible dans le domaine économique.
Ils constituent les classes les plus pauvres : ouvriers agricoles sans terre, manœuvres sous-payées, chômeurs non assistés…

Plusieurs révoltes ont éclaté depuis l’indépendance comme celle du Bengale en 1967. Ces révoltes ont été très sévèrement réprimées par l’armée constituée en majorité de kshatriya.

La contestation de ce statut humiliant a pris récemment des formes religieuses avec des conversions massives au bouddhisme et à l’islam en pays tamoul.

C’est donc la stabilité sociale de l’Inde tout autant que la prédominance de la religion hindouiste qui sont actuellement en passe d’être renversées.




En 1947, Nehru, nomme Bhimrao Ramji Ambedkar, né "intouchable", ministre de la justice

En 1995, une intouchable Mayavati a été élue à la tête d’un État, l’Uttar Pradesh. 

En juillet 1997, Kocheril Raman Narayanan, issu de la caste des intouchables, a été élu à 75 ans président. Ce poste est honorifique, mais cette élection a représenté un symbole très puissant dans un pays où la question des rapports entre castes n’a jamais été réglée de façon satisfaisante.

jeudi 21 novembre 2013

Bhimrao Ramji Ambedkar....









Bien qu'intouchable, Ambedkar fut un grand homme politique indien, ministre de la justice sous le gouvernement de Nerhu. Il fut considéré comme le père de la constitution indienne.

Surnommé Babasaheb Ambedkar,il est l' initiateur du renouveau du bouddhisme en Inde.


Ambedkar est né à Mhow , dans l'État du Madhya Pradesh) le 14 avril 1891. Il est originaire du groupe des intouchables mahars qui a donné son nom à l'État du Maharashtra. Le mahârâja de Baroda (Vadodara) remarque son esprit brillant et paie ses études. Il intègre ainsi le Elfinstone College à Bombay en 1912, puis obtient un doctorat d'économie à la Columbia University, aux États-Unis. Il entre ensuite à la London School of Economics et devient avocat, membre du barreau de la Gray's Inn de Londres.


Mais, de retour en Inde, il est confronté de nouveau à la discrimination et à l'humiliation des personnes des hautes castes. Il est en désaccord avec Gandhi sur la question d'une assemblée séparée pour les Dalits ou intouchables et sur le principe d'une loi électorale de discrimination positive les favorisant. Pour faire valoir les droits des intouchables, il lance des mouvements de désobéissance civile, consistant notamment à permettre aux intouchables de rentrer dans des temples ou boire de l'eau dans les fontaines, ce qui leur était interdit car les brahmanes considèrent que les intouchables souillent l'eau et polluent les temples.


Du fait de la proéminence d'Ambedkar au sein de la communauté intouchable, et du soutien que lui apportait celle-ci, il fut invité à la deuxième Round Table Conference, à Londres, en 1932. Gandhi s'y opposa avec force à l'idée, pour les élections parlementaires, d'un électorat séparé pour les intouchables, disant qu'il craignait qu'un tel arrangement ne scinde la communauté hindoue en deux.

En 1932, lorsque les Britanniques se mirent d'accord avec Ambedkar et annoncèrent la mise en place d'un électorat séparé, Gandhi protesta en jeûnant, alors qu'il était emprisonné à la prison centrale de Yerwada, à Pune. Le jeûne provoqua des réactions enflammées dans toute l'Inde et des leaders, politiciens et activistes hindous orthodoxes tels que Madan Mohan Malaviya et Palwankar Baloo organisèrent des rencontres avec Ambedkar et ses supporters à Yerwada. Craignant des représailles collectives et des actes de violence contre les intouchables, Ambedkar fut forcé de signer un accord avec Gandhi. Cet accord, qui aboutit à la fin du jeûne de Gandhi et à l'abandon par Ambedkar de son exigence d'un électorat séparé, fut appelé le Pacte de Pune. Au lieu d'un électorat séparé, l'accord aboutit à l'attribution d'un certain nombre de sièges réservés aux intouchables (qui, dans l'accord, formaient ce qui était encore appelé la Depressed Class).


En 1947, Nehru le nomme Ministre de la Justice dans le premier gouvernement de l'Inde indépendante et le charge de rédiger la constitution du pays. Il y inclut la prohibition de toutes formes de discrimination, tant envers les intouchables hors-castes qu'envers les femmes, et la liberté de religion. Il lance des mesures destinées à améliorer la condition sociale des femmes et instaure un système destiné à permettre aux personnes des classes basses de faire des études et de trouver un travail en rapport avec leurs qualifications.

Il est convaincu que l'intouchabilité, étant liée au système des castes, est consubstantielle à l'hindouisme. Ce fait, et l’omniprésence de l’hindouisme dans la vie indienne, expliquent pour Ambedkar l'échec de ses approches sociales et politiques du changement de la situation des Dalits. À une conference à Yeola en 1935, il déclara qu’il ne mourra pas hindou, et que l’hindouisme perpétue les injustices de caste.

Après une étude des grandes religions du monde (ainsi que du marxisme), il devient convaincu que la conversion des Dalits au bouddhisme est la meilleure solution, la meilleure issue possible hors de l'hindouisme. Le 14 octobre 1956, peu avant son décès, il organise la première conversion en masse de ses compagnons hors-caste : en présence de quelque 380 000 intouchables rassemblés à Nagpur, il se convertit en prenant de Bhadant U Chandramani, un des plus anciens des moines bouddhistes en Inde à l'époque, lesTrois Refuges et les Cinq Préceptes. Suite à cela, il les administre aux intouchables présents, les convertissant au bouddhisme - fait marquant dans l'histoire du bouddhisme en Inde, le bouddhisme ayant quasiment disparu du sous-continent indien au début du xiiie siècle. Il ajoute aux Refuges et aux Préceptes une série de 22 vœux rédigés par lui-même.

Les Trois Refuges désignent normalement les trois joyaux, objet central du rite qu'un candidat volontaire doit prendre pour devenir bouddhiste laïc .

Le bouddha, le dharma (enseignement du bouddha) et le sangha (communauté bouddhiste) constituent les Trois Refuges que les personnes prétendantes à se libérer des souffrances de la réincarnation et à devenir finalement bouddha doivent prendre comme protections, guides ou boussoles : celui qui cherche refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha, voit avec une juste connaissance les Quatre vérités des Aryas.La souffrance, la cause de la souffrance, le passage au-delà de la souffrance et l'Octuple sentier qui mène à la cessation de la souffrance.Ceci, vraiment est le sûr refuge; ceci, vraiment, est le refuge suprême. Cherchant un tel refuge, on est libéré de la souffrance. (Dhammapada, 190-192, traduction Prajñānanda)

Lors de la cérémonie solennelle ayant lieu normalement dans un monastère, un maître de dharma, souvent le vénérable ou patriarche du monastère, explique aux candidats les contenus des Trois Joyaux (bouddha, dharma, sangha) et les importances de la prise des Trois Refuges. Et puis les candidats répètent trois fois après le maître la formule de refuges.



Les cinq préceptes, communs à tous les bouddhistes (laïcs et moines) de toutes les traditions, sont :

- S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants ni prendre la vie (le principe d'ahimsa, « non-violence »),
- S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné,
- S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte ─ plus généralement garder la maîtrise des sens,
- S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères,
- S'efforcer de s'abstenir d'alcool et de tous les intoxicants.

Les 22 vœux d'Ambedkar

Ce sont des instructions pratiques destinées d'une part à initier chez les convertis une réelle pratique bouddhique, et d'autre part à éviter qu’ils n’amalgament le bouddhisme avec l’hindouisme, ce que font les hindous. Ces 22 vœux sont les suivants (il est à noter que les vœux n° 13 à 17 correspondent aux cinq préceptes bouddhiques, le premier sous sa forme positive, les quatre autres sous leur forme négative) :



Inscription des 22 vœux à Deekshabhoomi (lieu de la conversion), à Nagpur.


- Je n’aurai pas de foi en Brahma, Vishnou et Maheshwara, et je ne les vénérerai pas.
_ Je n’aurai pas de foi en Rāma et en Krishna, qui sont considérés comme des incarnations de Dieu, et je ne les vénérerai pas.
- Je n’aurai pas de foi en Gauri, Ganapati et autres dieux et déesse des hindous, et je ne les vénérerai pas.
- Je ne crois pas à l’incarnation de Dieu.
- Je ne crois pas et ne croirai pas que le Seigneur Bouddha était l’incarnation de Vishnou. Je crois que ceci est simple folie et fausse propagande.
- Je ne ferai pas de Śrāddha (rituel fait aux ancêtres), et ne donnerai pas de pind-dan (offrande hindoue).
- Je n’agirai pas d’une manière violant les principes et l’enseignement du Bouddha.
- Je ne permettrai pas que des cérémonies soient menées par des brahmanes.
- Je croirai en l’égalité des hommes.
- Je m’efforcerai d’établir l’égalité.
- Je suivrai le Noble Chemin octuple du Bouddha.
- Je suivrai les dix préceptes prescrits par le Bouddha.
- J’aurai de la compassion et de la bienveillance envers tous les êtres vivants, et je les protégerai.
- Je ne volerai pas.
- Je ne mentirai pas.
- Je ne commettrai pas de péché de la chair.
- Je ne prendrai pas d’intoxicants tels que de l’alcool, des drogues, etc.
- Je m’efforcerai de suivre le Noble Chemin octuple et de pratiquer la compassion et la bienveillance dans la vie quotidienne.
- Je renonce à l’hindouisme, qui défavorise l’humanité et qui empêche l’avancée et le développement de l’humanité, car il est basé sur inégalité, et j’adopte le bouddhisme comme religion.
- Je crois fermement que le Dhamma du Bouddha est la seule religion.
- Je considère que j’ai suis né à nouveau.
- Je déclare solennellement et j’affirme que dès maintenant je mènerai ma vie selon les enseignement du Dhamma du Bouddha.

mardi 12 novembre 2013

Tremblement de terre à Delhi.....


Une forte secousse, de magnitude 5,2, a été ressentie lundi à partir de 1H00, à New Delhi, faisant trembler les bâtiments et sortir les habitants dans les rues.

Il n'y a pour le moment aucune information sur des victimes ou des dégâts éventuels.

L'épicentre du séisme était situé à 48 km au nord-ouest de la ville, à 19,1 km de profondeur, selon l'institut géophysique américain USGS.

New Delhi enregistre des secousses fréquemment, mais il s'agit la plupart du temps de tremblements de terre qui surviennent dans la région de l'Himalaya.

Ce matin c'était la grosse discussion à l'école....personnellement , nous n'avons rien entendu ni rien ressenti...


Autrement, l'hiver arrive, le matin nous sommes obligés de mettre un foulard et une veste pour aller à l'école...nous avons arrêté les jupes et les robes... les pantalons et les manches longues sont de rigueur ....

Mais, en même temps nous apprécions de pouvoir enfin respirer.....

Il a fait par exemple 13° au petit matin puis 26° en début d'après midi....avec un beau soleil....nous profitons, car nous aurons parait -il du brouillard d'ici un petit mois.....

Le seul hic, c'est qu'il fait plus froid dans les appartements qu' à l'extérieur...et évidement, il n'y a pas de chauffage ! 
C'est le moment où l'on trouve les radiateurs à bain d huile dans toutes les échoppes...il faut les acheter maintenant sinon, les prix vont bien augmenter d'ici un mois.

Nous sommes heureux de pouvoir profiter de nos gardes - robes automnales et hivernales....Le plaisir de remettre des bottines ou des bottes....car nous n'avons pas du tout l'habitude d'être en sandalettes toutes l'année et nos petits pieds fragiles se craquelles et s’assèchent à  vitesse grand V !

Les indiens eux sont déjà avec des pulls et des bonnets et bien sûr, ils n'ont pas oublié leurs amis : les chiens !! Presque tous les chiens que l'on croyait abandonnés et vagabonds, dans nos rues du quartier, ont depuis ce matin un manteau !!
Dés que je peux vous montrer cela en  photos ,je vous les envoie...

samedi 9 novembre 2013

Safari ....



Nous avons décidé de faire le Safari de la réserve de Sariska qui se vante d'avoir des tigres en liberté....c'est moi qui doit me renseigner et évidement , je n'ai pas vraiment étudier les horaires et nous partons tranquillement vers 9 H 30, il y a quand même 1 heure de route, même si ce n'est qu'à 50 kms....mais vous commencez à connaitre l'état des routes indiennes, c'est pleins de trous et de bosses !!

Nous arrivons 1 h après pour voir un minibus diplomatique russe qui revient du Safari...et nous reconnaissons les clients de notre hôtel qui nous regardent ébahis !!

Serions nous en retard ??

Nous apprenons que le départ du matin était à 8h et qu'ensuite il faudra attendre 13h....!

Zut alors ! Nous arrivons après la première bataille !!

Toute la famille me fusille du regard, oups.....j'ai loupé un épisode !!

Que faire en attendant ?

Les gardes nous proposent d'aller au Palace d'en face....pourquoi pas, nous n'avons que cela à faire.....





Le Sariska Palace semble magnifique, il a 100 chambres, une piscine et un grand parc....




Le gardien nous fait visiter et nous dit qu'il n'y a qu'une seule chambre de réserver en ce moment....Ce Palais date des années 1800 et rien n'a évolué , tout est vieux, les canapés sont tout miteux , cela sent le renfermé et le moisi. Il y a une galerie des trophées d'animaux empaillés, qui plait beaucoup aux enfants...ils croquent d'ailleurs le tigre en vitrine...






Nous avons soif et les enfants ont faim, on tente une commande ; 2 frites , 2 coca et 2 lemon soda ( boissons locales que l'on trouve partout, à base de citron pressés et d'eau gazeuse, il la font soit sucré soit salé ...).
Les verres pour le lemon sont sales extérieurement,on ne touche rien avec les doigts, heureusement qu'il y a des pailles et les frites sont trop grasses...les enfants mangent avec bon appétit...on croise les doigts.... ( ouf, personne ne sera malade, on devient indien !!)


Le maharaja


Une fresque sur les murs représentant  les chasses du Maharaja



Sur les murs nous voyons de belles photographies datant de 1910 où l'on aperçoit plusieurs chasses à dos d'éléphants, il y a des centaines de personnes, entre les rabatteurs et la cour du Maharadja et nous voyons également des britanniques, femmes et hommes, de l'époque, très fiers de participer....

Les trophées trônent au pieds des chasseurs : tigres, antilopes, cerfs et sangliers....

Cette petite escapade est finalement très intéressante.....si je ne m'étais pas trompée, nous ne serions jamais passés par le Sariska Palace....


Maintenant, nous sommes fins prêts pour aller photographier la faune de la réserve....


L'équipe de choc est prête, Peter (notre chauffeur ) vient avec nous...
 



Un petit singe veut se joindre à nous....

Les guides nous renseignent sur les tigres présents, il y a 2 couples , 2 femelles et 3 tigrons.....Nous sommes tout excités....








La réserve fait 40 km2 et il y a 2 villages à l’intérieur....nous croisons des marcheurs, des motos ....

Finalement, nous aurons vu des antilopes femelles,des cerfs, biches, des singes et des paons par dizaines.

Les mâles antilopes sont beaucoup plus rares, nous avons eu la chance d'en voir 4, et 1 des 20 crocodiles...


Les paons sont magnifiques...

Antilope femelle


Le mâle antilope qui a une couleur plutôt bleutée







Le langur sacré


Le langur peut atteindre 70cm et sa queue 100cm...il peut-être dressé pour chasser les autres singes....Harpreeet (la prof d'anglais des enfants ) me racontait que l'on pouvait louer ces singes 1 h ou 2 pour les balader en laisse dans les maisons, et les écoles car ils dégagent une odeur qui éloignent les autres singes...



le sanglier

Biche

Faon

Cormoran

Elles boivent  de l'eau salée


Bambi



Les tigres ont des émetteurs GPS sur eux, nous sommes aller faire un point au poste de contrôle pour voir si nous pouvions les localiser...mais vu l'équipement, à mon avis , ils n'ont rien pu capter....

Autrement, les conditions de vie au poste sont spartiates....

Réchaud du poste de contrôle

Point d'eau pour faire la vaisselle

Récepteur GPS...











Les enfants ont pu se prendre pour Bambi quelques instants en essayant les bois des cerfs, qui pèsent très lourds...


Emprunte du tigron

Poste de tir de la belle époque, où les  chasseurs attendaient que les bêtes viennent boire au point d'eau pour les tuer.... 



Le temps se rafraîchit, il est temps de s’arrêter.... les tigres sont malheureusement restés cachés, après 3 h30 de patrouille dans la forêt et les plaines.... malgré une pointe de déception, tout le monde est ravi de cette escapade....

mercredi 6 novembre 2013

Hill Fort Kesroli.....



Pour le We de Diwali, nous sommes partis nous reposer dans un " Non-Hotel ", de la chaîne hôtelière Neemrana.

Le Hill-Fort Kesroli, datant du 14eme siècle, situé à 150 kms de Delhi, à Alwar dans le Rajasthan.

C'est un fort médiéval de 700 ans , qui a sa propre histoire.

La particularité de ces "Non-Hôtel" est de ne pas pousser à la consommation et de nous désintoxiquer de la vie trépidante moderne....pas de télé dans les chambres , ni d'internet.... mais une piscine , malheureusement froide, car l'hiver a commencé : malgré les 25° en journée, les nuits sont très fraîches.

Les enfants ont pu quand même nager et jouer au badminton et nous nous prélasser dans les canapés du parc.

L'hôtel niché au coeur d'un fort est construit sur les hauteurs, le panorama y est splendide ...

L'hôtel Hill Fort Kersoli

La vue 

La salle commune avec notre chambre derrière le rideau bleu de droite

La piscine
Notre chambre nommée Mubarak Mahal



Ce fort fut construit par Yaduvanshis, descandant du Lord Krishna. Il a changé de mains plusieurs fois en passant par les Khanzadas, les Moghols et les Jats pour finir avec les Ranawats Rajput.
Il s’élève sur un paysage agraire qui change de couleurs avec les plantations de moutarde et de mil.
















En l'honneur de Lakshmi, nous avons eu droit à assister à une Puja, dans la chambre commune, et nous avons pu faire une prière et recevoir notre bindi sur le front ainsi que notre kavala (cordon au poignet).


Prière d'élodie...son voeux se réalisera-t-il ?

lundi 4 novembre 2013

Diwali, fête des lumières.....



Ce week end , l'Inde fête  Divālī  !!

Diwali ou Divālī  est une fête très populaire en Inde : c'est la fête des lumières.....





Divālī est l'occasion de décorer maisons et rues, et de se régaler de différents mets, essentiellement des friandises, mais aussi des plats plus consistants. Après la partie proprement religieuse de la fête, on échange des cadeaux, on tire des feux d'artifice, et on va assister aux spectacles de tous ordres proposés dans les mela, les grands rassemblements qui ont alors lieu. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Baṛi Divālī, « la grande Divālī »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.

Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rāma à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes .

Divālī fait appel à de nombreux mythes et légendes de l'hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi.




Vishnu

Lakshmi


Shiva
Brahma



Comme Brahmā, dieu de la création, et Shiva, dieu de la destruction, Vishnu, dieu de la préservation, fait partie de la Trimūrti, la trinité de l'hindouisme qui a peu à peu remplacé dans la ferveur populaire la trinité védique que constituent Agni (le feu), Vāyu (le vent) et Sūrya (le soleil). Chacune de ces trois divinités est accompagnée de sa parèdre (sa shakti), la déesse qui lui est associée. Ainsi, l'épouse de Brahmā est Sarasvatī, déesse du savoir, celle de Shiva est Pārvatī (qui peut revêtir les formes terribles que sont Durga et Kālī), et enfin, celle de Vishnu est Lakshmi, qui personnifie la richesse intérieure, naturellement associée à la préservation.


Sarasvati




Vishnu est d'autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Rāma, le roi mythique héros du Rāmāyana, la grande épopée hindoue, Krishna, le séduisant et divin berger, qui symbolise l'amour divin inhérent chez l'humain, voire quelques autres comme Narasimha, l'homme-lion.

Outre Lakshmi, et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Rāma, Divālī met également Ganesh à l'honneur. Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de Parvati, est une divinité majeure, bénéfique car il est « celui qui écarte les obstacles de l'égo ».

Avant tout, Divālī célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhya, de Rāma avec son épouse Sītā, qu'il a reconquise de haute lutte sur le démon Rāvana, comme le conte le Rāmāyana. Le nom Divālī (ou Dīpāvali), dont le sens est « rangée de lumières », rappelle en effet le chemin de lampes fait à Rāma par les habitants d'Ayodhya pour éclairer son retour.



Pour l'occasion , les rues et les maisons sont décorées avec des lampes en terre cuite remplies de ghi (beurre clarifé ) ou d'huile qui brûlent avec une mèche en coton.

On orne les maisons de différents Rangolis. Ils sont destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité - car lors du troisième jour, Lakshmi, selon la croyance populaire, vient elle-même visiter les maisons - les rangolis sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques. Cette décoration se complète avec des feuilles de manguier et des guirlandes de soucis.








Il est faut également organiser, les pujas,( les cérémonies religieuses) tenues en l'honneur de Lakshmi et de Ganesh.

Il est bon que tous ces objets soient préparés d'avance, de façon harmonieuse et plaisante à l'œil, sur un plateau (thali) : on y dispose donc le roli, mélange de curcuma et de chaux, pour le tilak, la marque colorée que l'on apposera sur le front de son frère ou de sa sœur ; on y trouve aussi l’akshat (grains de riz), une ghanti (la clochette servant à appeler la divinité), un petit kalash (pot) empli d'eau, un kalava que l'on attachera autour de son poignet, quelques pièces d'or et d'argent ainsi que des fleurs. Une lampe diya, brûlant au ghī, sera ensuite posée sur le plateau de riz, qui est à son tour placé sur le kalash afin de représenter Lakshmi.

On trouve à acheter des thali décoratifs tout faits, mais c'est l'un des plaisirs des préparatifs de Divālī que d'arranger soi-même un thali particulièrement réussi.







Happy Diwali !!!!