Narendra Modi |
Le nouvel homme fort de l'Inde, dont la personnalité et le parcours divisent profondément, avait reçu la veille les félicitations des dirigeants du monde entier après la victoire de son camp sur le parti du Congrès de la dynastie Gandhi qui a enregistré sa pire défaite.
Modi a quitté samedi matin son fief du Gujarat, l'État de l'ouest de l'Inde qu'il dirige depuis 2001, pour se rendre dans la capitale afin de préparer son mandat de cinq ans à la tête de la plus grande démocratie du monde.
Fils d'un vendeur de thé, Narendra Modi, 63 ans, a monopolisé l'attention pendant toute la campagne électorale, promettant d'incarner un pouvoir fort à même de relancer l'économie indienne, tout en essayant de gommer son passé de dirigeant nationaliste hindou controversé.
Les attentes sont fortes au sein de la population indienne après cette campagne centrée sur la personnalité du candidat du BJP et son bilan économique dans l'État du Gujarat. Son ascension sociale a aussi convaincu une partie de la population qu'il pourrait incarner un pouvoir fort et efficace.
Les grands industriels du pays, de leur côté, soutiennent le dirigeant du BJP en raison du bon accueil reçu par les entreprises sur ses terres du Gujarat. Au-delà des nationalistes hindous, Narendra Modi a aussi rallié une partie des plus pauvres qui votaient traditionnellement pour le Congrès et ses programmes sociaux.
Le dirigeant du BJP, qui n'a jamais occupé de poste au niveau national, a promis vendredi d'accomplir les rêves des 1,2 milliard d'Indiens, une façon d'apaiser les craintes des minorités, en particulier des musulmans victimes des émeutes sanglantes qui ont éclaté dans le Gujarat en 2002.
" Je veux tous vous emmener avec moi pour faire avancer ce pays [..] Il est de ma responsabilité de vous prendre avec moi pour diriger ce pays", a dit Modi devant ses électeurs du Gujarat vendredi soir.
Usant d'un thème récurrent dans son discours, il a estimé que l'Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde, devait devenir une puissance mondiale reconnue, promettant "de faire du XXIe siècle le siècle de l'Inde".
Modi devrait officiellement être intronisé Premier ministre la semaine prochaine. Il a fondé sa campagne sur la promesse de relancer l'investissement et de diriger le pays de façon efficace et transparente.
Le parti du Congrès est sorti usé de dix ans de pouvoir, affaibli par des scandales de corruption à répétition, la stagnation de l'économie et une inflation galopante.
Wait and see...
Un article que j'avais apprécié pendant la campagne : Modi incarne le développement économique du Gujarat. Mais il a développé un modèle économique avec l'appui des Gujarati, les Patel principalement, business men dans le sang. A la tête du pays, aura-t-il autant de résultats dans d'autres états non développés par les Patel et les hommes d'affaires ? Souhaitons lui pour l'Inde ...
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