Diwali c'est quoi ????
Divali, également appelée Diwali ou Dipavali , est une fête majeure dans le monde indien. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes » (« dipa avali »).
Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, pour ouvrir le passage au roi Rama...avec des lampes.
Divali est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et où l'on tire des feux d'artifices. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (« Bari Divali », « la grande Divali »), est consacré à la déesse Lakshmi (le jeudi 23 octobre , cette année), les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l'Inde.
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Golden Temple à Amritsar |
Cette année, Diwali est au milieu des vacances de la Toussaint. Nous serons à Delhi et nous pourrons assister de notre terrasse aux divers feux d'artifices que les propriétaires vont lancer pour montrer leur supériorité ! C'est à celui qui durera le plus longtemps...
Cependant, il y a une nouveauté, le Ministre de la santé, le docteur Harsh Vardan a, demandé au Lieutenant-Gouverneur de Delhi qu’il s’assure que la capitale célèbre un « Diwali silencieux » cette année.
L’annonce peut laisser sceptique. Il est de tradition que ce festival ( qui est en quelque sorte l’équivalent de Noël ) se poursuive tard dans la nuit, dans un vacarme assourdissant et sans répit de pétards, feux d’artifices et feux de Bengale. Son but n’est-il pas de fêter le retour de Rama dans la ville sainte d’Ayodhya, et la victoire bien sur le mal ?
Le choix est vaste entre les « crackers » les plus bruyants comme les «sutali bomb » et les «bullet bomb », les «seven shot crackers » », (des feux d’artifice qui retentissent sept fois), les «chain crackers», (qui explosent en chaîne à même le sol), les « chakri crackers » (qui explosent en tourbillon) … Pour se les procurer dans Old Delhi, les Indiens dépensent des sommes considérables (qui peuvent aller jusqu'au 1/4 de leur salaire ).
Mais les pétards sont de plus en plus critiqués au plus haut niveau. En cause : la pollution sonore et atmosphérique. Le Ministre de la santé a rappelé que l’exposition aux volumes élevés pouvait entraîner des maux de tête, une élévation de la pression sanguine, du stress et de l’anxiété, et abîmer le cœur.
Le Dr Harsh Vardhan a aussi évoqué les cas de perforations des tympans, de brûlures et de blessures aux yeux.
La nuit de Diwali, un épais nuage de fumée envahit la capitale indienne, s’immisçant jusque sous les portes et les fenêtres. L’an dernier, la teneur en PM10 (particules moyennes) a atteint des sommets vertigineux, dépassant les 1000 microgrammes par mètre cube (le taux d’alerte se situe en France à 80).
Le dioxyde de sulfure contenu dans les pétards aggrave la condition des personnes souffrant d’asthme, de bronchite, ou de problèmes pulmonaires et les risques de crise cardiaque et d’accident cérébral sont accentués.
Si bien que même les vétérinaires déconseillent aux maîtres de sortir leurs chiens le jour de Diwali !
Les campagnes de prévention se sont multipliées. Ainsi dans la capitale, des étudiants ont fait une représentation théâtrale de sensibilisation dans 2000 établissements scolaires et le nombre de licences distribuées aux vendeurs n’a pas été augmenté.
Par ailleurs, les informations concernant la composition chimique et le niveau sonore sont devenues obligatoires sur les boites de pétards, afin d’inciter les gens à acheter des produits moins bruyants.
Le gouvernement a également donné des directives pour interdire la vente des pétards chinois, importés illégalement. En effet ils ne remplissent pas les normes en raison de leur taux élevé en chlorate de potassium, ce qui les rend meilleurs marché mais dangereux.
Des docteurs, de leur côté, ont fait entendre leur opposition.
Reste à voir si cela sera suivi d’effet. Cette année, les pétards ont été moins nombreux dans la semaine qui précède. Mais leur prix, plus élevé cette année, en est peut-être la cause.
Nous verrons cela demain soir, car nous ne partirons à La foire de Pushkar (la célèbre Foire des chameaux) que le 31 octobre.