mardi 28 octobre 2014

Soirée de Diwali.....



Nous n'avons pas spécialement célébré Diwali, car Alain a travaillé ce jour là. Il est rentré tôt afin de profiter du repas que j'avais concocté : Filet mignon de porc accompagné de patates douces et sauce au Porto. Délicieux ...

Ensuite, nous sommes montés sur la terrasse voir les décorations de la rue et les feux d'artifices.














C'était, sympa mais très pollué et bruyant, nous, ne nous sommes pas attardés dehors, surtout que les gars qui lançaient les pétards étaient de vrais amateurs, car nous avons reçu une fusée sur notre terrasse qui a faillit mettre le feu à la moustiquaire....

Et le lendemain le taux de pollution des microparticules a atteint des sommets : 950 micro particules .... je vous rappelle qu'en dessous de 250 , il y a danger et qu'en France sur le périphérique au taux de 60, c'est l'affolement et des mesures de limitation du nombres de voitures est appliquée.

Ce n'est vraiment pas le même pays....

Il y a eu moins de pétards et de feux d'artifices que l'an dernier, grâce à la nouvelle loi mise en vigueur....ce qui fut une très bonne chose !!

mercredi 22 octobre 2014

Diwali, la fête des lumières ....



Diwali c'est quoi ????
Divali, également appelée Diwali ou Dipavali , est une fête majeure dans le monde indien. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes » (« dipa avali »).

Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, pour ouvrir le passage au roi Rama...avec des lampes.

Divali est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et où l'on tire des feux d'artifices. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (« Bari Divali », « la grande Divali »), est consacré à la déesse Lakshmi (le jeudi 23 octobre , cette année), les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.




Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l'Inde.

Golden Temple à Amritsar


Cette année, Diwali est au milieu des vacances de la Toussaint. Nous serons à Delhi et nous pourrons assister de notre terrasse aux divers feux d'artifices que les propriétaires vont lancer pour montrer leur supériorité ! C'est à celui qui durera le plus longtemps...



Cependant, il y a une nouveauté, le Ministre de la santé, le docteur Harsh Vardan a, demandé au Lieutenant-Gouverneur de Delhi qu’il s’assure que la capitale célèbre un « Diwali silencieux » cette année.

L’annonce peut laisser sceptique. Il est de tradition que ce festival ( qui est en quelque sorte l’équivalent de Noël ) se poursuive tard dans la nuit, dans un vacarme assourdissant et sans répit de pétards, feux d’artifices et feux de Bengale. Son but n’est-il pas de fêter le retour de Rama dans la ville sainte d’Ayodhya, et la victoire bien sur le mal ?

Le choix est vaste entre les « crackers » les plus bruyants comme les «sutali bomb » et les «bullet bomb », les «seven shot crackers » », (des feux d’artifice qui retentissent sept fois), les «chain crackers», (qui explosent en chaîne à même le sol), les « chakri crackers » (qui explosent en tourbillon) … Pour se les procurer dans Old Delhi, les Indiens dépensent des sommes considérables (qui peuvent aller jusqu'au 1/4 de leur salaire ).



Mais les pétards sont de plus en plus critiqués au plus haut niveau. En cause : la pollution sonore et atmosphérique. Le Ministre de la santé a rappelé que l’exposition aux volumes élevés pouvait entraîner des maux de tête, une élévation de la pression sanguine, du stress et de l’anxiété, et abîmer le cœur. 

Le Dr Harsh Vardhan a aussi évoqué les cas de perforations des tympans, de brûlures et de blessures aux yeux.

La nuit de Diwali, un épais nuage de fumée envahit la capitale indienne, s’immisçant jusque sous les portes et les fenêtres. L’an dernier, la teneur en PM10 (particules moyennes) a atteint des sommets vertigineux, dépassant les 1000 microgrammes par mètre cube (le taux d’alerte se situe en France à 80).

Le dioxyde de sulfure contenu dans les pétards aggrave la condition des personnes souffrant d’asthme, de bronchite, ou de problèmes pulmonaires et les risques de crise cardiaque et d’accident cérébral sont accentués.
Si bien que même les vétérinaires déconseillent aux maîtres de sortir leurs chiens le jour de Diwali !


Les campagnes de prévention se sont multipliées. Ainsi dans la capitale, des étudiants ont fait une représentation théâtrale de sensibilisation dans 2000 établissements scolaires et le nombre de licences distribuées aux vendeurs n’a pas été augmenté.

Par ailleurs, les informations concernant la composition chimique et le niveau sonore sont devenues obligatoires sur les boites de pétards, afin d’inciter les gens à acheter des produits moins bruyants.

Le gouvernement a également donné des directives pour interdire la vente des pétards chinois, importés illégalement. En effet ils ne remplissent pas les normes en raison de leur taux élevé en chlorate de potassium, ce qui les rend meilleurs marché mais dangereux.

Des docteurs, de leur côté, ont fait entendre leur opposition.

Reste à voir si cela sera suivi d’effet. Cette année, les pétards ont été moins nombreux dans la semaine qui précède. Mais leur prix, plus élevé cette année, en est peut-être la cause.

Nous verrons cela demain soir, car nous ne partirons à La foire de Pushkar (la célèbre Foire des chameaux) que le 31 octobre.



lundi 13 octobre 2014

Dussehra...



Petit rappel de l'histoire de Dussehra....


Elle est célébrée le dixième jour de Navratri. Ce jour fête la victoire de Rāma sur le démon Rāvana. Cet épisode, relaté dans le Rāmāyana, raconte que Rāvana, roi du Lankâ, enleva Sita, l'épouse du dieu Rāma, et la séquestra sur son île. Rāma fit alors alliance avec Sugreeva, le roi du peuple des singes (les Vanaras), et son ministre Hanoumân, pour la délivrer. Au terme d'une longue bataille qui opposa l'armée du peuple des singes à celle des démons, Rāvana fut tué par Rāma.


Et c'est pour cela que chaque année est brûlée l'effigie de Ravana sur les places publiques....

Temple pour Dussehra et embrasement de l'efigie de Ravana...



Le 2 jour, nous sommes partis visiter le petit temple de la ville d'Hansi, ou se déroulait la Puja pour célébrer Dusserha.

A peine entrer, un jeune homme nous a pris sous son aile pour nous initier au parcours de la prière. Ils ne devaient pas voir beaucoup d'étrangers par ici, car au bout de 5 mn, nous sommes devenus l'attraction principale du temple. Ils nous ont offert une noix de coco et des bananes , ainsi qu'un voile pour la prière.



















Mais, il faisait tellement chaud, avec les 40° et les gens contre nous qui voulaient nous serrer les mains et toutes les lampes allumées qu'Ethan a eu un malaise....nous sommes sortis et nous avons préféré rentrer à l'hôtel plutôt que de tenter le fort à 40 kms .

Le soir remis de nos émotions nous sommes allés voir brûler l'effigie de Ravana sur la place du marché. Des milliers de personnes étaient rassemblées autour d'elle, du coup nous avons préféré nous mettre sur la rue pour épargner aux enfants la promiscuité de la foule. Et, là, gentiment, une famille nous a proposé de monter chez eux sur leur terrasse pour voir la scène. Nous avons biensur accepté et avons pu voir l'intérieur d'une maison typique indienne de la ville.

Il y a 3 étages d'une seule pièce à chaque fois, au rez de chaussé, cela peut être un magasin , au 1er c'est la pièce à vivre composée d'un grand lit, du coin cuisine avec le four à bois, ou la gazinière selon les revenus de la famille, le frigo, la clim. C'est la pièce principale et au dessus, c'est la terrasse ouverte.

Généralement, en Inde, tous les membres de la famille du fils vivent ensemble avec la belle fille.














Et après le spectacle, ils nous ont gentiment offert à boire et nous ont pris en photo. Nous sommes déjà sur Facebook...

Une belle rencontre indienne....Incredible India !

mercredi 8 octobre 2014

Vacances à Sheikhpura Kothi....



Pour les jours fériés de la mort de Gandhi et de Dushera, nous sommes partis dans l'Hariana pour 3 jours, à Hansi avec nos amis Maddy, Sébastien et leurs enfants Ethan et Emma. Nous avons loué des chambres dans une maison coloniale, à 140 kms de Delhi.
Par contre la route était tellement difficile que nous avons mis 4H30. En effet, nous avons eu droit aux embouteillages pour sortir de Delhi, à une route chaotique où les bus roulent comme des sauvages en nous doublant sans regarder, à des vaches qui traversent sans prévenir, à des charrettes qui roulent au pas, à des motos inconscientes et des trous sur la route pour nous ralentir....
Mais, nous avons aussi vu des panneaux où sont inscrits de sages paroles : " Conduisez prudemment , vous avez une famille !" ou bien encore "Attachez votre ceinture..."
Après l'Inde Propre, nous aurons peut-être une Conduite Propre !










Nous avons fait notre pose à mi-chemin, dans un resto routier local.






Malgré un manque de signalisation criant, et une grille à demi ouverte qui nous a donné l'impression de rentrer dans un domaine complètement abandonné, nous sommes enfin arrivés et ô surprise, le lieu, quoique un peu vieillot, était super sympa.







Sebastien et élodie



Les enfants ont pu jouer au badminton, au ping-pong, au criquet , faire un peu de vélo et profiter de la piscine toute la journée....

Le lendemain, nous avions prévu la visite du temple de la ville et du Fort, situé à 40 kms...

dimanche 5 octobre 2014

Swachh Bharat : l'Inde propre...



Il y a un peu plus d’un an, Arvind Kejrival, le vibrionnant fondateur de l’Aam Admi Party (AAP), le parti du citoyen ordinaire, avait fait du balai le symbole de sa nouvelle formation. Un symbole qui avait valeur de programme, lequel se résumait à débarrasser l’Inde de la corruption qui la ronge. Ce n’était pas rien. En quelques mois pourtant l’étoile du Aam Admi Party a pâli au point de s’éteindre et une autre star est née : Narendra Modi. Le Premier ministre issu des rangs du BJP, le parti nationaliste hindou, a décidé lui aussi de mettre un balai entre les mains des Indiens… mais pour nettoyer l’Inde au sens propre du terme (si l’on ose).

Depuis son arrivée au pouvoir, en mai dernier, l’idée d’une Inde propre hante le chef du gouvernement de Delhi. Balayer, récurer, construire des toilettes, faire attention à son hygiène corporelle… Modi veut transformer l’Inde et c’est par la propreté que ça passe. Il n’a pas tort. Tout cela fait partie de la campagne « Swachh Bharat » (Nettoyer l’Inde) qui sera lancée jeudi 2 octobre, journée anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi. Ce n’est pas un hasard.

Pour Narendra Modi, le « Swachh Bharat » est appelé à devenir un mouvement d’une telle ampleur que dans cinq ans le pays tout entier devrait briller comme un sou neuf. Il s’agit de réaliser le rêve – jamais concrétisé – de Gandhi de faire de l’Inde un pays propre, a expliqué le Premier ministre. Rendez-vous donc en 2019 pour en faire le constat, date à laquelle le pays fêtera le 150eanniversaire de la naissance du Mahatma.

Pour l’heure, les fonctionnaires, voire les ministres, ont été priés de donner l’exemple. « Pour qu’une telle campagne soit un succès, il faut qu’il y ait une immense prise de conscience de l’opinion publique. Il faut s’assurer que tout le monde participera au nettoyage des habitations, des bureaux gouvernementaux, des écoles, des hôpitaux, des lieux de travail, des rues et des marchés, des gares et des stations de bus, des statues, des monuments, des rivières, des lacs, des mares, des parcs et de tous les lieux publics », a déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur.

Pas de grasse matinée donc, pour ce Gandhi Jayanthi 2014, mais un bon coup de balai ou d’éponge. Narendra Modi lui-même, à peine rentré des Etats-Unis, lancera la campagne « Nettoyer l’Inde » de la Valmiki Colony à Delhi. Tout un symbole là encore. Les Valmiki sont les « Dalits des Dalits », les intouchables des intouchables. Pendant des siècles, ces hors-castes ont vidé les pots de chambres des « maîtres », puis récuré les toilettes. On appelle cela la « vidange sèche »… Aujourd’hui, ils sont peu nombreux à encore « pratiquer le métier », mais ils ont aussi du mal à se recycler. Image oblige. A cela aussi Modi s’est engagé : aider les pauvres parmi les pauvres à monter dans l’ascenseur social.

Wait and see...

mercredi 1 octobre 2014

Un créateur indien devient la nouvelle coqueluche de la mode à Paris ...






Pour son dernier jour de défilé la Paris Fashion Week accueillera demain les mannequins de Rahul Mishra, la nouvelle coqueluche de la mode indienne. Une consécration pour ce jeune créateur de 34 ans, sous les feux de la rampe depuis qu’il a reçu, à Milan, en février dernier, le Prix International Woolmark 2014.

Ce prix, qui récompense l’interprétation innovante des fibres naturelles, et en particulier de la laine, lui a été décerné pour sa collection Merino Wool, faite tout exprès pour le concours avec un mélange très fin de laine de mouton merino et de soie.

En récompense, outre une coquette somme d’argent (environ 70 000 euros), il a vu ses créations distribuées chez quelques-uns des plus grands détaillants de mode comme Harvey Nichols à Londres, David Jones à Sydney, ou Colette à Paris, et mises en vente sur le site de luxe Mytheresa.com, où certains modèles se sont vendus en un éclair.

Le défilé au Palais de Tokyo, ce 1 er octobre, le même jour que Miu-Miu et Louis Vuitton, marque une nouvelle étape dans sa carrière ascendante.
Soutenir les artisans indiens

Ceux qui ne connaissent pas encore le travail de ce jeune créateur installé à Noida, une ville satellite de Delhi, seront surpris. Quelques modèles mis à part, on est loin des clichés de l’Inde en rose et orangé d’inspiration pop kitch auxquels son compatriote Manish Arora a habitué le public de la Paris Fashion Week. Dans l’ensemble, les couleurs vives et les incrustations de brillants ne sont pas la tasse de thé de Rahul Mishra.

Le designer à la chevelure mi-longue donne plutôt dans le noir, le blanc, le beige, le jaune ou le gris. Il voue une passion particulière aux techniques traditionnelles de la broderie, et, pour réaliser ses collections, fait appel à des artisans de tout le sous-continent : la communauté Khatri de la région du Kutch (Gujarat), la famille Koli de Chanderi (Madhya Pradesh), ou encore les brodeurs de Bénarès ou les tisseurs du Kerala.

Autant de gens dont il se sent responsable, et qu’il dit vouloir faire profiter de son succès, en leur permettant de vivre de leur talent dignement, chez eux. Il cite volontiers le Mahatma Gandhi qui souhaitait développer des villages autosuffisants.
Une reconnaissance internationale rapide 

Rahul Mishra a lui-même grandi dans un village près de Kanpur, dans l’Uttar Pradesh. Son père, médecin, n’avait pas de travail et la famille tirait le diable par la queue. Après des études de physique il a rejoint le National Institute of Design de Ahmedabad (Gujarat) où il a obtenu le prix du meilleur étudiant designer de l’année en 2005. Par la suite il a été le premier non-Européen à obtenir une bourse à l’institut de mode Marangoni à Milan où il a décroché son diplôme en 2007.

La première reconnaissance internationale est venue rapidement, lorsque, en 2012, le Cotton Council International l’a nommé meilleur designer de vêtements pour femmes.

A présent lancé, il souhaiterait multiplier ses points de vente dans le monde entier et continuer à la fois le prêt-à- porter et la haute-couture.

En attendant, reste à guetter l’accueil que recevra, demain, sa collection printemps/été 2015 nommée « The Ferrryman’s Tale », un clin d’œil à la vision qu’il a de lui-même : celle d’un passeur qui va de village en village pour collecter des histoires avant de les tisser entre elles.